Qu'en est-il, 2 ans et demi après...
Janvier 2022. Un article qui va sembler un peu, voire beaucoup brouillon et long (désolée d'avance), en même temps en 2 ans et demi, il s'en est passé des choses, mais qui je pense, à l'aube de mes 30 ans va me faire le plus grand bien, et peut-être qu'à vous aussi.
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Cela faisait depuis quelques temps que je n'étais pas venue écrire sur ce blog, par manque d'inspiration, manque de motivation mais aussi parce que j'ai eu l'esprit occupé à bien d'autres choses, pas toutes bonnes d'ailleurs.
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Il est grand temps de reprendre un peu tout ça, l'écriture et de faire le point un peu sur ce qui se passe dans mon esprit, dans ma vie et puis dans le monde aussi.
Ce qui ne te tue pas, te rend plus fort.
Toi seul
sait ce
qui peut t'apporter du bien-être
L'EUPHORIE DE L'EXPATRIATION
Je me rappelle de quand nous sommes arrivés ici, en août 2019, il y avait une atmosphère et une ambiance hyper accueillante, festive et on s'y sentait bien, ça nous a rapidement plu. Nous étions deux petits nouveaux à venir découvrir comme bien d'autres avant nous, le Québec.
Et à peine installés dans notre appartement, nous voulions profiter à fond, découvrir tous les endroits possibles et inimaginables comme beaucoup je pense. Tels de vrais enfants, émerveillés par tous ce qu'ils voyaient autour d'eux, les paysages, les animaux, les spécialités locales, les activités et pleins d'autres choses.
L'euphorie de l'expatriation, nous étions en plein dedans.
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Il était donc important et naturel pour moi de partager notre aventure avec nos amis et nos familles. C'est ainsi que notre compte est alors devenu un peu notre journal de bord, avec notre installation, nos découvertes, nos bons plans, nos conseils liés à l'expatriation, notre quotidien, en attendant de pouvoir accueillir nos proches et de leur faire vivre tout ça. Et puis, de 300 abonnés, notre petit compte a grandit de plus en plus, et ça fait toujours plaisir de voir que ce que l'on partage vous intéresse mais aussi de pouvoir échanger avec vous sur des sujets complexes comme plus légers.
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S'en est suivie, une attente interminable on s'entend, pour recevoir notre famille et nos amis. 2 ans...Et encore d'autres ont sûrement dû attendre plus ou attendent encore.
C'est là qu'est arrivé le fameux "vous savez qui dont on ne prononce pas le nom" (pour ceux ou celles qui ont la réf.).
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Au début, janvier-février 2019 soit 5 mois après notre arrivée, ça allait car on pensait naïvement que cela ne durerait que quelques semaines, puis finalement cela a duré quelques mois, puis... 2 ans et vous connaissez la suite.
Comment a t-on vécu ça ? Je pense un peu comme tout le monde finalement.
Notre moral a joué aux montagnes russes avec des hauts et des bas, voire très bas à certains moments comme cet été. Et c'est d'ailleurs à partir de ce moment là que j'ai changé ma vision sur pas mal de choses.
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Maux de tête, vertiges à ne pas en dormir la nuit, maux de dents, de cervicales, crises de panique. Ce que je faisais ? Un burn-out. Aucune peur à écrire ce mot, vraiment pas. Et même si la pandémie y a joué un gros rôle, certaines choses n'ont fait qu'aggraver la situation aussi.
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J'ai donc préféré m'éteindre sur tous les réseaux que ce soit par téléphone, sur Instagram ou sur Facebook, le temps de prendre du temps pour moi, pour ma santé physique et mentale, de me faire aider physiquement aussi grâce à plusieurs thérapeutes. Puis aussi, pour m'aérer l'esprit en revenant à des choses essentielles et en pratiquant l'art thérapie, la méditation. Une pause nécessaire, qui m'a fait un bien fou et qui m'a fait prendre conscience de certaines choses.
Dont une en particulier, que dans ces moments là, dans les moments imparfaits, voire même compliqués, vous vous rendez compte qu'il n'y a rien de plus précieux que la santé, et que rien autour ne devrait mériter autant d'importance que ça.
Il y a aussi un tri qui se fait aussi naturellement, dans votre vie, dans votre esprit et vous réfléchissez vraiment à ce que vous ne souhaitez plus dans votre vie. Ce qui vous fait reculer plutôt qu'avancer.
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Une pause que j'essaye toujours de pratiquer quotidiennement en étant Off-line. C'est important selon moi, pour se reconnecter à soi, aux activités hors écran, à l'environnement qui nous entoure et aux personnes qui nous sont importantes.
PANDÉMIE & COUPURE DES RÉSEAUX
LE SOUTIEN & L'AMITIÉ DANS UNE EXPATRIATION
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D'ailleurs en parlant de personnes importantes. Il y en a eu et ce sont les mêmes aujourd'hui d'ailleurs. Par commencer par mon Pinou, Thibaut, sans qui je n'aurais jamais eu autant de force et de résilience à cette période et qui pourtant, n'était pas le plus solide moralement non plus pour m'aider. Puis des personnes auxquelles je ne m'attendais pas et qui, par le simple fait d'être présentes par message, sur les réseaux ou de par leur présence en personne est inestimable. {C'est à ce moment-là qu'on pleurs tous et qu'on fait des déclarations haha non}. Mais j'avoue que ce qui aide aussi dans une expatriation ce sont les rencontres et les amitiés que l'on se créent sur place. Au delà du fait d'être chanceux d'avoir de la famille ici au Québec, et qui sont tout aussi importants pour nous, avoir "sa propre gang" (promis c'est le seul mot que je dirais haha) d'ami(e)s, ça aide beaucoup. Énormément même.
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Car on ne va pas se le cacher mais déjà qu'en temps normal, l'éloignement des proches, des amis de France c'est le côté compliqué pour beaucoup en temps d'expatriation, mais alors avec la pandémie, ç'a n'a clairement pas aidé. Et je pense encore plus aux personnes venues seules ici, vous avez fait preuve d'une vraie force car ça n'était vraiment pas évident et ça ne l'est toujours pas. D'un autre côté, même si certains diront peut-être le contraire, je me dis que ça nous a d'autant plus rapprochés, pour beaucoup nous nous sommes soudés les uns avec les autres, nous avons même fait "La boule de Noël des expatriés" l'an dernier, j'étais d'ailleurs heureuse que ça plaise autant.
Comme quoi, il n'y a pas que du négatif non plus sur les réseaux. Et que même si depuis quelques temps, les réseaux de façon générale peuvent vite devenir anxiogènes, j'essaye de me nourrir de choses qui me font du bien, qui me donnent le goût d'avancer, qui m'inspirent et qui me poussent vers haut et non le contraire, pour justement vous renvoyer à mon tour, ces bonnes ondes que l'on a tous besoin actuellement.
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Pour en revenir aux belles rencontres ici, elles m'ont été d'un énorme soutien pendant toute cette pandémie et la plupart d'entre elles se reconnaitront si elles lisent mon article. J'espère aussi être là pour elles comme elles le méritent.
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L'expatriation m'a changé, dans un sens où déjà de base, je n'étais pas (et je ne le suis toujours pas d'ailleurs) quelqu'un qui sort beaucoup avec ses amies, qui fait beaucoup de rencontres etc. car je suis plutôt casanière de base et que j'aime le cocon que nous nous sommes construit avec mon Titi et c'est ok. On se suffit à nous-mêmes finalement.
Puis un jour, j'ai rencontré plusieurs pépites et je me suis aperçue que de pouvoir parler avec des personnes, avec lesquelles tout était naturel, simple, et qui vivent plus ou moins les mêmes choses que moi, c'était devenu réconfortant et rassurant. Ce n'est pas pour autant que j'ai enchainé les rencontres par la suite mais un premier pas était fait, et ça m'a rendu plus épanouie aussi. Le fait d'aller à la rencontre d'une inconnue ou d'une personne, connue grâce aux réseaux n'était pas facile pour moi et finalement, ça m'a encore plus ouverte à tout ça sans pour autant changer ma façon d'être.
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D'autres rencontres m'ont également marqué dont une en particulier qui a été d'un énorme soutien et que finalement, j'avais l'impression de connaître depuis toujours. Mon petit Loukoum, ma Nana. Une personne solitaire, casanière tout comme moi, mais qui ne compte pas en amitié et qui est toujours là pour les autres, jusqu'à s'en oublier elle-même par moment. On s'est comprises, sur de nombreuses choses et ça fait du bien.
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Bref, je vous souhaite à tous d'avoir des personnes extra comme elles dans votre vie. Et peut-être que vous en êtes une vous aussi.
Les amis sont la famille que l'on choisit
REMISE EN QUESTIONS, PARTIR OU RESTER ?
Deux années écoulées, à jongler finalement entre de grosses périodes de doutes, où je ne savais plus où était ma place, en France, ici ou ailleurs, et des périodes où j'occulte, j'envoie tout valser, je profite tant que je peux. C'était clairement un mélange des deux et ça le sera encore même si le fait d'être rentrés en France en août 2020 nous a conforté dans l'idée que l'on n'avait pas envie de revenir en France d'aussitôt. Nous avons encore trop de choses à faire ici, à découvrir dont les États-unis (un de mes rêves), recevoir encore nos proches... Alors ça prendra sûrement plus de temps que prévu mais ce qui se passe est hors de notre contrôle et il faut apprendre à vivre avec.
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Ce que l'on se dit, c'est que l'on soit ici ou ailleurs, le problème est le même partout, mais qu'en plus de ça, il faudrait encore recommencer à zéro ? Dans un pays qui ne nous manque pas plus que ça ? Pour faire quoi ? (Je ne parle pas des proches bien évidemment). Ce n'est pas envisageable. Du moins, pas pour le moment.
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Si on nous avait dit, il y a 2 ans et demi que l'on ferait face à une pandémie pendant notre expatriation, on ne serait sûrement pas partis, mais comme on dit, avec des si on referait le monde. Et pourtant, nous sommes contents d'être ici, malgré tout ça, malgré le covid, malgré les restrictions qui ne s'améliorent pas car on vit de belles choses, de beaux moments que peu pourront faire dans leur vie. Et d'ailleurs, on nous dit souvent que l'on a de la chance, je ne dirais pas qu'on est chanceux parce que selon moi la chance n'a rien à voir la dedans. Thibaut a d'abord eu une mutation grâce au travail qu'il a fourni et on s'est donné ensuite les moyens pour partir, tout quitter et tout recommencer à 0, sans vraiment savoir à quoi s'attendre (je n'avais jamais mi les pieds en Amérique avant notre arrivée) donc je dirais plus qu'on a osé le tenter.
Et même si l'expatriation a ses hauts comme ses bas car non le pays parfait n'existe pas de toutes façons. Je citerais cette belle citation : "Je ne te dis pas que ça sera facile, je te dis que ça en vaut la peine".
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2022. À CHACUN SON RYTHME, SA VIE & SES RESSENTIS
On espère juste pouvoir souffler un grand coup avec cette nouvelle année, et on l'espère très bientôt même si c'est encore compliqué à l'heure actuelle et que beaucoup sont épuisés moralement et je vous comprends, mais vous n'êtes pas seuls.
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D'ailleurs Stromae le dit si bien, dans son dernier titre :
"J'suis pas tout seul à être tout seul
Ça fait d'jà ça d'moins dans la tête
Et si j'comptais combien on est
Beaucoup"
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Cette chanson est bouleversante et pleine de vérité.
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Je finirais cet article car il est bien assez long comme ça, brouillon, pas forcément ordonné et que si tu as lu jusqu'à la fin, je te dis bravo haha, et ça me fait déjà très plaisir.
Et puis je dirais de prendre soin de toi en ce début d'année, de faire des choses qui te plaisent et qui te remontent le moral, que ce soit te ressourcer en nature, faire des activités ou de rester à la maison. Seul(e) toi sait mieux que personne ce qui peut t'apporter du bien-être. À chacun son rythme, sa vie et ses ressentis.
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Mely
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